Le principal débouché de la pêche Évolution des exportations de thons hauturière est le marché local, qui absorbe plus Millions XPF Tonnes de 80 % de la production. Les ventes à 500 l’exportation, jugées globalement moins 400 1 000 rentables, permettent de valoriser les excédents 300 750 de pêche par rapport à la consommation 200 500 domestique. Les volumes exportés de thons sont 100 250 en baisse en 2020 (- 13,8 % en volume, 0 0 valeur) 2010 2012 2014 2016 2018 2020 et -13,8 % en et alimentent principalement les marchés japonais, français et En volume (échelle de droite) En valeur les conserveries samoanes. Sources: ISEE, Douanes Les rendements se dégradent en 2020 g/ha Évolution des rendements 750 Le bilan annuel du secteur fait état de rendements au plus bas depuis 2008, avec une 650 moyenne de 403 grammes par hameçon (contre 550 489 g/ham en 2019). Le nombre total de jours consacrés à la pêche est en hausse (2 819 jours 450 contre 2 488). En revanche, la moyenne de 350 capture par jour de pêche qui était de 50 poissons 2010 2012 2014 2016 2018 2020 en 2019 est passée à 46 poissons en 2020. Source : SMMPM Les armements palangriers maintiennent leur effort de pêche avec plus de 6 millions d’hameçons filés (+17,3 %), en lien avec l’augmentation du nombre de campagnes de pêche (370 campagnes contre 317), ainsi que leur durée. 5. L’aquaculture1 5.1 L’ORGANISATION ET LA PRODUCTION DE LA FILIÈRE « CREVETTE » Présente en Nouvelle-Calédonie depuis les années 1970, l’aquaculture de la crevette stylirostris ou « crevette bleue », s’est développée à un stade industrielà partir de la fin des années 1980. La campagne de production de crevette est constituée de multiples étapes, allant de la production de larves aux écloseries, à l’élevage des « post-larves », jusqu’à la pêche, au conditionnement et à la commercialisation de la crevette, et fait intervenirde multiples professionnels, fédérés depuis 1994 en Société des Producteurs Aquacoles Calédoniens (SOPAC). Une filière exposée aux risques sanitaires et à la saisonnalité, qui bénéficie du soutien de la puissance publique La filière est confrontée à des risques climatiques, sanitaires,biologiques, et doit également faire face à la forte saisonnalité de cette activité. En effet, l’usine de conditionnement ne fonctionne au maximum de sa capacité que durant 3 à 4 mois par an (80 % des pêches étant réalisées entre les mois de mars et juin). Pour pallier ces difficultés, mais également en raison du caractère stratégique de la filière, la puissance publique assure un soutien au développement de la filière, qui représente un moyen de diversification de l’économie, de renforcemendt e l’autosuffisance alimentaire et de rééquilibrage de l’activité économique vers la province Nord. Ainsi, l’État français, au travers de l’IFREMER, vient en appui à la filière avec une partie de ses recherches dédiées à l’élaboration de solutions viables en matière de production en 1L’IEOM a publié une note : https://www.ieom.fr/IMG/pdf/la_crevette_bleue_de_nouvelle-caledonie_vf.pdf 80