Section 4 L’énergie, l’eau et le traitement des déchets La volonté du territoire de réduire sadépendance énergétique et de poursuivre son rattrapage en matière de gestion des déchets etd’assainissement se traduit par des investissements conséquents. La gestion de l’eau, sa tarificationet sa facturation constituent un enjeu majeur pour la population, comme pour les politiques communales. Sile mix énergétique de la Nouvelle-Calédonie reste fortement contraint par l’industrie métallurgique,énergivore en énergies fossiles, l’économie dite verte monte en puiss1 ance en Nouvelle-Calédonie, sous les effets combinés de l’impulsion publique, de la baisse du cout des énergies renouvelables,de l’identification d’éco-activitésporteuses ou encore du développementde ’éconmiel o circulaire et de l’innovation. 1. La consommation d’énergie primaire 1.1 UN MIX ÉNERGÉTIQUE CARACTÉRISTIQUE DE LA STRUCTURE DE L’ÉCONOMIE Une forte dépendance énergétique liée au secteur métallurgique Le mix énergétique de la Bilan des consommations primaire en 2019 Nouvelle-Calédonie est composé à 97,4 % d’énergies fossiles, dont 54,1 % de produits renouvelablesEnergies pétroliers (principalement du fioul et du 2,6% gazole), 44,9 % de charbon, et 2,6 % d’énergies renouvelables. La Produits 2 Charbon Fioul lourd Gazole consommation primaire de la pétroliers 19,3% Nouvelle-Calédonie s’élève à 1 645 ktep 44,9% 54,1% 25,6% (tonne d’équivalent pétrole), en baisse de Essence4,7% 3,5 % sur l’année. L’évolution d’une année Bitume, Kérosène sur l’autre est largement déterminée par la lubrifiant 0,4% production métallurgique. 0,9% GPL Source : DIMENC 1,5% L’utilisation d’énergiesfossiles est en recul en 2019, notamment celle de kérosène (-53,8 %) et de gaz de pétrole liquéfié (-27,3%) suite à de moindres besoins des métallurgistes (baisse de la production et réorganisation du procédé de production pour l’usine VALE-NC). La consommation de charbon, fioul lourd et de gazole s’est également réduite (respectivement de -0,5 %, -4,9 % et -9,2 %). Enfin, les énergies renouvelables sont en hausse de 10,8 % (-5,2 % en 2018), suite à l’augmentation de la production d’origine photovoltaïque et éolienne (+7 000 tep, soit +88,4 %) qui permet ainsi de compenser une production d’énergie hydroélectrique plus faible sur l’année (-2 800 tep, soit -10,2 %). La part des énergies renouvelable dans le total de la consommation d’énergie primaire totale s’accroit par conséquent de 0,3 % à 2,6 %. Cette forte dépendance énergétique est directement liée à la présence de l’industrie, énergivore, avec près de 55 % de la consommation finale, soit 1 014 ktep en 2019 (-2,4 % sur l’année). 1L’IEOM a publié une note « l’économie verte en Nouvelle-Calédonie : un essor mesuré mais prometteur » https://www.ieom.fr/IMG/pdf/cp_economie_verte.pdf 2L’ensemble des produits énergétiques exploités directement ou importés. La consommation d’énergie primaire permet de mesurer le taux de dépendance énergétique. 87