Fin 2019, les cotisations de la branche Vie/Capitalisations’élevaient à 22 milliards XPF. Elles se contractent après deux années d’augmentation (-2,9 %, après +7,2 % en 2018 et +15,3 % en 2017). Elles se répartissent principalement entre des contrats individuels (43 %) et en unité de compte (53 %), les contrats collectifs occupant une place marginale. Le marché des contrats en unité de compte a progressé sensiblement ces dernières années, puisqu’il ne représentait que 19 % du marché VIE en 2017, et ce au détriment des contrats individuels (74 % en 2017). 4. La recherche et développement et l’innovation Un poids encore faible et concentré dans le public La recherche et l’innovation sont présentées comme des vecteurs clés pour accroitre la compétitivité. Les dépenses intérieures de recherche et développement (R&D) restent relativement faibles en Nouvelle-Calédonie, inférieures à 1 % du PIB, un poids toutefois supérieur àcelui de la plupart des territoires ultramarins. Plusieurs facteurs structurels (taille du marché,1 prédominance de TPE, importance des couts,ressources humaines spécialisées limitées) réduisent les innovations de produit et de procédé dans les entreprises ultramarines qui concentrent leurs innovations au champ organisationnel.Dans ce contexte, la très grande majorité des effectifs rémunérés et des dépenses intérieures de R&D est issue du secteur public, à l’opposé de ce qui est observé en France hexagonale. Le secteur privé est donc peu présent et la demande de brevets faible, avec moins de 20 brevets délivrés par l’Institut national de la propriété intellectuelle entre 2005 et 2015 (un nombre similaire à la Polynésie française et nettement inférieur aux DOM). Desambitions et une structuration de la filière L’université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) concentre une partie importante des dépenses de R&D. Le territoire s’appuie également sur la présence de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER), ou encore l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), l’Institut d’agronomie calédonien (IAC), l’Institut pasteur etc. En parallèle, la Nouvelle-Calédonie a créé sa technopole Adecal (2011) afin de rassembler les entreprises innovantes pour qu’elles puissent bénéficier de structures, de moyens et de réseaux favorisant des économies d’échelle.En partenariat avec l’IRD, la technopole a créé un incubateur de startups à l’Anse Vata qui vise à accompagner les porteurs de projets innovants dans la création d’entreprise sur une période de 24 mois (appui en termes d’hébergement, de conseil et de financement). Concernant l’innovation, le Gouvernement de Nouvelle-Calédonie a publié une stratégie territoriale de l’innovation fin 2015 qui vise à faire l’état des lieux et fixer des ambitions pour le territoire. Elle repose sur trois axes stratégiques : accroitre la compétitivité des entreprises et du territoire, favoriser l'insertion régionale du territoire et contribuer au développement durable. Bpifrance, récemment implantée sur le territoire, vise à soutenir l’essor de l’innovation. L’innovation a également été mise au cœur des aides européennes. 1Note « L’innovation et la recherche et développement dans les outre-mer » sur https://www.iedom.fr/iedom/publications 144