sentir de manière plus prégnante sur la sinistralité, et plus largement sur la vulnérabilité générale des différents agents économiques. La problématique des finances publiques est primordiale (la baisse des recettes fiscales telles que l’IS devrait se faire sentir en 2021) et profonde et appelle à des réformes structurelles. Outre ces questions économiques et financières, le maintien de la stabilité sociale, dans le contexte d’une fragilisation de la population défavorisée, mais aussi l’éventuelle tenue du troisième référendum d’autodétermination en 2021 dont la demande vient d’être officialisée par les partis indépendantistes, seront des enjeux majeurs. Pour autant, l’économie calédonienne conserve des facteurs de résilience. L’accord conclu pour la reprise de l’usine du Sud permet une sortie par le haut de cette crise et de compter sur le redémarrage du projet Lucy, vecteur important d’activité et d’emploi, notamment dans le BTP. Par ailleurs, avec la crise sanitaire et le confinement, des sources possibles de gains de productivité, de réduction de couts, ou encore d’activité émergent à travers l’économie numérique, le recentrage régional ou encore les nouvelles méthodes de travailet de production. Enfin, la solidarité nationale continue de jouer pleinement pour aider l’économie calédonienne à surmonter cette période, le temps pour elle de s’ajuster. L’annonce récente par le ministre des Outre-mer d’une aide exceptionnelle de 10 milliards XPF attribuée à la Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la pandémie va en ce sens (l’État apporte également l’équivalent de 60 milliards XPF,sous forme de prêt,de garantie et de défiscalisation dans le cadre de la reprise de l’usine du Sud et du projet Lucy). CONJONCTURE MONDIALE : CHOC SANS PRÉCÉDENT DANS L’ENSEMBLE DU MONDE L’activité mondiale a connu une très nette contraction en 2020 suite à la pandémie de Covid-19 qui a touché l’ensemble de la planète. Selon les estimations publiées par le FMI en avril 2021, le PIB mondiala reculé de 3,3 % sur l’année.Pour 2021, les perspectives restent particulièrement incertaines et dépendront principalement de la trajectoire de la crise sanitaire.Les mesures supplémentaires de soutien budgétaire prises dans quelques grandes économies et la reprise attendue au deuxième semestre grâce aux vaccins permettent au FMI d’anticiper une croissance de l’économie mondale de 6 %, soit 0,8 point de pourcentage de plus que les précédentes anticipationsi . Dans les économies avancées,la contraction du PIB a atteint 4,7 % en 2020. Aux États-Unis, le PIB s’est replié de 3,5 % sur un an, principalement sous l’effet d’un reculdes dépenses de consommation. S’ils’agit de la plus forte baisse enregistrée depuis 1946, le choc a toutefois été moins important que dans la zone euro où le PIB s’est contracté de 6,6 %. Cette différence s’explique principalement par une politique d’endiguement moins stricte aux États-Unis et une reprise d’activité plus marquée au 2èmesemestre. Au Royaume-Uni, le PIB a chuté de 9,9 % en 2020, soit la baisse la plus importante des pays du G7. Au Japon, le PIB a reculé de 4,8 %, tiré par le dynamisme de la consommation des ménages et des exportations. Pour 2021, le FMI anticipe une croissance de 5,1 % dans les pays avancés. Les nouvelles mesures de soutien monétaires et budgétaires annoncées aux États-Unis devraient permettre au pays de voir son PIB croitre de 6,4 % tandis que la zone euro enregistrerait une croissance de 4,4 %. Selon les prévisions de la Banque de France, le PIB de la France progresserait de 5,5 % sur l’ensemble de l’année, avec une activité plus particulièrement dynamique au second semestre.La croissance française serait ainsi sensiblement identique à celle du Royaume-Uni (+5,3 %) mais supérieure de celles estimées par le FMI pour l’Allemagne (+3,6 %), l’Italie (+4,2 %) et le Japon (+3,3 %). Dans les pays émergents et en développement, la baisse du PIB a été moins marquée (-2,2 %). Cela s’explique essentiellement par la croissance enregistrée en Chine sur l’année (+2,3 %) qui résulte d’un rebond de l’économie dès le deuxièmetrimestre. Les autres grands émergents ont vu leur économie plus lourdement impactée par la crise sanitaire puisque l’Inde, le Brésil et la Russie ont respectivement enregistré un repli de leur PIB de 8,0 %, 4,1 % et 3,1 % selon le FMI. En 2021, cegroupe de pays pourrait voir sa croissance s’établir à6,7 %, tirée àla hausse par le net rebond anticipé en Inde (+12,5 %) et en Chine (+8,4 %L).a rerise srait pluslente ep edans ls pays émergents et en développement d’Amérique latine (+4 %).,6 Sources : FMI, données arrêtées à la date du 8 avril 2021, Banque deFrance 13