l’expérience et l’ancienneté) et enfin, le statut. En effet, 50 % des emplois du public sont des cadres ou des professions intermédiaires, tandis que 62 % des salariés du privé sont des employés. Des écarts se présentent également selon le genre. Bien que ces différences tendent à se réduire, les femmes gagnent 11 % de moins que les hommes en 2019, tous secteurs confondus. Par ailleurs, ces disparités salariales s’accentuent avec l’âge et diffèrent selon le secteur d’activité. Au sein du secteur privé, les niveaux de salaires varient en fonction de l’activité principale et la taille de l’entreprise (le niveau de salaire s’élève avec l’effectif).Le secteur de l’industrie et certains services (tels que l’information et la communication, les activités financières, immobilières et l’enseignement) rémunèrent mieux que l’agriculture, l’hébergement et la restauration, et les services administratifs. En 2019, le niveau des bas salaires s’élève à 157 000 XPF (soit l’équivalent du SMG brut) et concerne 20,4 % des salariés (contre 12,6 % en 2013). Ces bas salaires concernent les emplois précaires, les moins qualifiés, les jeunes salariés et les emplois du secteur agricole. 4.4 LES PRESTATIONS FAMILIALES ET SOCIALES En 2019, 10,8 milliards XPF de prestations familialesont été perçus par les ménages, soitun montant en légère hausse (+0,4 %).L’augmentation des allocations familiales (+21,2 millions XPF) qui représentent près de 96 % du total des prestations versées explique cette évolution. Les allocations prénatales et de maternité qui constituent le reste des prestations (soit 449,7 millions XFP) augmentent de 27 millions XPF au total. À ces prestations familiales, s’ajoutent les allocations familiales de solidarité qui atteignent 2,8 milliards XPF en 2019 (+0,5 % sur un an).Au total,les prestations familiales (y compris de solidarité) reçues s’établissent à 13,6 milliards XPF (+0,5 % sur un an). Par ailleurs, au titre de l’assurance chômage, 3,0 milliards XPF de prestations ont été versés en 2019. Ces versements évoluent à la hausse sur un an (+2,6 %). 4.5 INÉGALITÉS ET PAUVRETÉ Indicateur d'inégalité (indice de Gini) Guadeloupe (2011) 0,42 L’indicateur d’inégalité de GINI1 de la Guyane (2011) 0,42 Nouvelle-Calédonie s’établit à 0,42 en 2008 (dernière mesure enMartinique (2011) 0,41 date), ce qui écarte le territoire des « modèles sociaux européens » Mayotte (2011) 0,49 La Réunion (2014) 0,36 et le rapproche des pays émergents, voire de certains pays pauvres. Nouvelle-Calédonie (2008) 0,42 L’indice est globalement proche de ceux des autres territoiresPolynésie française (2009) 0,40 d’outre-mer, qui sont donc tous nettement supérieurs à celui de la Wallis-et-Futuna (2008) 0,50 France (0,29 en 2015). France métropolitaine (2015) 0,29 Sources : ISPF, ISEE, Eurostat, AFD Le seuil de pauvretéest évalué à Taux de pauvreté: seuil local 86 000 XPF (sur la base de 60 % du revenu Guadeloupe (2017 - seuil à 790 € par UC par mois) 19% médian) et le taux de pauvreté s’établit à Martinique (2017 - seuil à 820 € par UC par mois) 21% 22 %, soit 1,4 fois plus élevé qu’en métropole Guyane (2017 - seuil à 550 € par UC par mois) 23% (15 %). En 2008 (dernier chiffre disponible), La Réunion (2017 - seuil à 700 € par UC par mois) 16% Mayotte (2017 - seuil à 160 € par UC par mois) 42% 70 000 personnes vivent sous ce seuil de Nouvelle-Calédonie (2008 - seuil à 720 € par UC par 22% pauvreté. mois, soit 86000 XPF) Polynésie française (2015 - seuil à 385 € par UC par 20% mois, soit 46 000 XPF) France métropolitaine (2017- seuil à 1020 € par UC) 15% *Lesunitésdeconsommation(UC)sontcalculéesselonl’échelled’équivalencequi attribue1 UCaupremieradulteduménage,0,5 UCauxautrespersonnesde14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans. Sources : INSEE (Budget des familles), ISEE (Budget et consommation des ménages), ISPF (Budget des familles) 1L’indice de GINI, compris entre 0 et 1 est un indicateur d’inégalité mesurant la répartition des revenus. L’inégalité des revenus est d’autant plus forte que l’indice est élevé. 38