Section 1 Aperçu général La place bancaire calédonienne compte 9 établissementsde crédit implantés localement (4 banques, 4 sociétés de financement et 1 établissement de crédit spécialisé). En outre, l’Agence Française de Développement (AFD), la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) interviennent sur le territoire. 83 % des financements des ménages et 73 % de ceux des entreprises sont satisfaits par les établissements de crédit locaux, alors que les collectivités locales se financent à 88 % « hors zone », auprès de la CDC et de l’AFD. Les concours octroyés localement se répartissent à 44 % en faveur des entreprises et à 52 % en faveur des ménages. Indicateurs monétaires et financiers 2010 2020TCAM(1) La bancarisation et même la Masse monétaire (mds XPF) 517 688 2,9% financiarisation de l’économie Nombre d'habitants par guichet bancaire 2 312 2 472 0,67% se développent au regard de la Nombre d'habitants par guichet automatique 1 212 941 -2,50% croissance des crédits, du Nombre de comptes bancaires par habitant 1,77 1,94 0,93% nombre de comptes ou encore Actifs financiers des agents économiques(2)(mds XPF) 626 851 3,12% de la monétique. En termes de Encours de crédit sains des établissements de crédit locaux et HZ 8301 266 4,32% moyens de paiement, les Encours de crédits sains des établissements de crédit locaux 602 853 3,54% comportements évoluent, et Taux de créances douteuses(2) l’utilisation de la carte bancaire 2,55%3,53% -0,98 pt (1) taux de croissance annuel moyen sur la période 2008-2018 se diffuse. (2) établissements de crédit locaux Source : IEOM Fin 2020, les encours bruts totaux de créditsà l’économie calédonienne atteignent 1 326 milliards XPF (132 % du PIB) et affichent une progression plus soutenue qu’en 2019 (+5,2 %), tirée par les octrois de PGE et par l’octroi du prêt de l’AFD (28,6 milliards XPF) à la Nouvelle-Calédonie (dans le cadre du financement des mesures de soutien liées à la crise sanitaire). Les mesures de soutien (report d’échéances, PGE, etc.) ont permis, dans une large mesure, de renforcer la trésorerie des entreprises et de contenir l’augmentation du taux de créances douteuses (à 3,5 %). L’activité bancaire est également marquée par une croissance particulièrement soutenue des dépôts à vue des entreprises mais aussi des ménages dans le contexte de confinement interne, puis externe. La détente des taux d’intérêt pratiqués, couplée au recul significatif des opérations de change lié à la fermeture des frontières induit le retournement à la baisse du produit net bancaire cumulé des quatre banques de la place (-2,4 %) en 2020. Le cout du risque est multiplié par 5 accentuant l’impact de la diminution du PNB sur le résultat d’exploitation (-15,5 %). Au final, le résultat net consolidé parvient toutefois à progresser légèrement (+3,7 %) pour s’établir à 6,4 milliards XPF, grâce à la contraction sensible de l’impôt sur les bénéfices (-37,8%). Le total du bilan agrégé des quatre banques locales progresse pour la troisième année consécutive pour s’établir à 1 039 milliards XPF. De manière structurelle, les dépôts collectés par les établissements locaux ne couvrent pas la production de crédits créant undéficit de liquidité chronique de la place bancaire. Il se dégrade à nouveau en 2020, bien que moins fortement qu’en 2019 (-5,9 milliards XPF, contre -25,5 milliards XPF), atteignant 236,9 milliards XPF. En réponse à la crise sanitaire et dans le cadre de la modernisation de sa politique monétaire, l’IEOM a mis en place des mesures fortes d’accompagnement du système bancaire. Ces nouveaux instruments marquent un changement de dimension par rapport à la politique traditionnelle menée jusqu’alors, centrée sur le réescompte. 146