les services non marchands (administration, enseignement, santé). L’industrie emploie 12 % des actifs occupés, devant la construction (9 %) et l’agriculture (5 %). - Une précarisation : la part des emplois précaires (CDD, intérim, apprentissage) est passée de 17 % à 21 % du total des emplois occupés, salariés ou non (11,5 % en France). Le travail partiel a également progressé (+4 500 en 5 ans). - Une qualification croissante : 31 % des personnes occupant un emploi sont diplômées du supérieur contre 23 % en 2009. Le nombre de cadres a augmenté de 1 300 alors que le nombre d’employés ou d’ouvriers a diminué de 2 800 entre 2014 et 2019. - Une disparité selon les communautés : le taux d’emploi en 2019 des Kanak atteint 48 %, 64 % pour les natifs non Kanak et 75 % pour les non-natifs. Malgré une multiplication par dix en 30 ans, un cadre sur dix est Kanak. En revanche, deux chômeurs sur trois sont Kanak. Les Kanak en activité sont également plus nombreux à avoir des emplois précaires (29 % contre 17 % pour les non-Kanak) ou des emplois à temps partiel (20 % des Kanak contre 10 % des non-Kanak). - Une concentration des emplois en province Sud et une baisse en province Nord : 80 % des emplois sont concentrés en province Sud qui regroupe 75 % de la population. La province Nord en a perdu plus de 1 000 (après +4 000 pendant la période de construction des usines). Enfin, parmi les 110 000 personnes ayant un emploi selon le recensement, 50 % sont employés ou ouvriers, 23 % sont des professions intermédiaires, 11 % sont des cadres, 10 % des artisans-commerçants et 3 % des agriculteurs ou des pêcheurs. L’importance du poids des ouvriers par rapport à d’autres pays est à relier à l’exploitation du nickel (alors que les autres pays ont eu tendance à se désindustrialiser).La proportion des « CSP+ » (cadres et professions intermédiaires), groupes sociaux les plus favorisés et aux niveaux de vie plutôt élevés, atteint 34 % en 2019 contre 32 % en 2009 ou 22 % en 1989. Importance de l’emploi indépendant Les travailleurs indépendants sont constitués en grande majorité d’artisans ou de commerçants, mais aussi de chefs d’entreprise, de professions libérales (médecins, avocats, experts-comptables, etc.), d’agriculteurs ou d’auto-entrepreneurs. Cet entrepreneuriat, qui prend forme à travers le régime du « patenté » est important surle territoire : 17 % des personnes en emploi (selon les chiffres du recensement de 2019), soit 18 700 actifs. Près des deux tiers des non-salariés sont des hommes. L’embauche prioritaire de personnel local se poursuit Selon les données du recensement, la part des emplois occupés par des natifs est passée à 70 % en 2019 contre 65 % à tous les recensements depuis 1989. Au total, 32 600 emplois sont occupés par des non-natifs. Le dispositif mis en place en application de la loi sur « la protection, la promotion et le soutien de l’emploi local », opérationnel depuis le 14 février 2012, continue à guider la politique1 d’embauche sur le territoire. À qualifications et compétences égales, priorité est ainsi donnée à l’embauche de citoyens calédoniens puis, en deuxième recours, aux personnes justifiant d’une durée de résidence minimale (3 à 10 ans selon les secteurs d’activité). La direction du Travail et de l’Emploi (DTE) publie chaque année un rapport annuel sur l’emploi (cf. www.dtenc.gouv.nc), qui fait état de 1 065 autorisations de recrutements externes en 2020 (5 refusées), soit un nombre 1Le cadre légal comprend la loi du pays n° 2010-9 du 27 juillet 2010, la délibération d’application n° 156 du 10 décembre 2011 relative à la protection, à la promotion et au soutien de l’emploi local, le tableau des activités professionnelles signé le 16 décembre 2011 et étendu par l'arrêté n° 2012/175 du 9 janvier 2012. 34