Section 1 La population La population de la Nouvelle-Calédonie a été recensée en 2019 et compte alors 271 407 habitants, soit 2 640 habitants de plus qu’en 2014 lors du précédent recensement. L’accroissement démographique s’est fortement ralenti : la population s’est accrue de 1 % entre 2014 et 2019, contre une croissance de 9,4 % entre la précédente période intercensitaire. Une population de 271 407 habitants, dont la croissance ralentit nettement La croissance démographique calédonienne est en net recul depuis le dernier recensement avec une progression du nombre d’habitants de seulement 0,2 % par an en moyenne de 2014 à 2019, contre +1,8 % par an entre 2009 et 2014. La province Sud qui abrite 75 % de la population totale, voit son poids se renforcer avec 3 161 habitants en plus en 2019 (contre +17 000 entre 2009 et 2014). En revanche, la population de Nouméa baisse pour la 1ère fois (-5,6 %) au profit des communes du Grand Nouméa, et en particulier de Dumbéa (+12,8 %) et Païta (+19,1 %). La population de la province des îles Loyauté (7 % de la population totale) est restée relativement stable (+56 personnes) entre les deux recensements, tandis que celle de la province Nord (18 % de la population) a perdu 577 habitants (alors qu’elle en gagnait 5 350 au précédent recensement, en lien avec la construction de l’usine de Voh). Le ralentissement du rythme de Composantes de la croissance démographique croissance de la population sur la période 5,0 2014-2019 résulte principalement d’un solde 4,0 migratoire négatif pour la première fois 3,0 depuis le recensement de 1983, avec un écart 2,0 de 10 300 personnes entre les arrivées sur le 1,0 territoire et les départs, soit 2 000 départs 0,0 -1,0 nets par an. Selon l’ISEE, entre 2014 et 2019, 1976- 1989- 2004- 2014- 27 600 personnes qui vivaient en 1983 1996 2009 2019 Nouvelle-Calédonie 2014 quitté Solde naturel en ont Solde migratoire apparent l’archipel, soit un habitant sur dix. Les départs Évolution annuelle sont cinq fois plus nombreux qu’au précédent Sources: INSEE-ISEE recensement, et concernent à 75 % des personnes qui ne sont pas nées sur le territoire. En parallèle, 17 300 personnes sont arrivées en Nouvelle-Calédonie entre 2014 et 2019 contre 22 400 entre 2009 et 2014. Cet effet combiné de l’augmentation des départs et de la baisse des arrivées sur le territoire a eu pour conséquence la diminution du nombre de non-natifs : de 67 300 en 2014 à 60 100 en 2019. Cette perte de population n’est que partiellement compensée par un solde naturel qui reste positif (+12 500 personnes depuis 2014) mais continue néanmoins de s’amoindrir sous l’effet de la baisse constante de la fécondité. En effet, l’indicateur conjoncturel de fécondité recule à 1,9 enfant par femme contre 2,2 en 2014, 2,6 en 2000 et 3,2 en 1990. Par communauté, le recensement fait apparaître que 111 860 personnes déclarent appartenir à la communauté Kanak en 2019, soit 41,2 % de la population contre 39,1 % en 2014 (1èrehausse depuis la signature des accords de Matignon). Les Kanak représentent 95 % de la population loyaltienne, 72 % de la province Nord et 29 % de la province Sud, où la communauté Kanak progresse le plus rapidement ces dernières années (52 % résident au Sud en 2019 contre 49 % en 2014 et 39 % en 1989). Par conséquent, la proportion vivant en tribu se réduit (57 000 en 2019 contre 61 000 en 2014). La part de la communauté européenne, dont 90 % vit en province Sud, baisse (24 % contre 27 % en 2014), celle de la communauté wallisienne et 25