3.3 L’ÉVOLUTION DES RISQUES DE CONTREPARTIE Un taux de créances douteuses brutes en hausse mais qui reste contenu Risques crédits sur la clientèle Millions XPF 2016 2017 2018 2019 2020 Variation 2020/2019 Créances douteuses brutes 21 510 22 864 24 613 26 946 29 264 8,6% Créances douteuses nettes 8 522 9 397 10 536 12 818 13 444 4,9% dont entreprises 4 533 5 212 6 772 8 104 9 054 11,7% dont ménages 3 940 3 982 3 545 4 527 4 254 -6,0% dont autresagents 49 203 220 187 136 -27,4% Provisions 12 988 13 467 14 076 14 128 15 820 12,0% Taux de provisionnement 60,38% 58,90% 57,19% 52,43% 54,06% 1,6 pt Taux de douteux bruts 3,03% 3,11% 3,22% 3,37% 3,51% 0,1 pt Source : IEOM À fin 2020, les difficultés de l’économie calédonienne ont un impact relativement limité sur la qualité du portefeuille des établissements de crédits FBF, les entreprises et les ménages1 ayant bénéficié de mesures de soutien. Ainsi, l’encours de créances douteuses progresse (+8,6 %, 2,3 milliards XPF), notamment pour les entreprises, mais son taux (rapporté à l’encours de crédit) reste contenu à 3,51 % à fin décembre 2020 (contre 3,37 % un an auparavant). Face à la persistance de la crise de la Covid-19, les banques provisionnent un risque accru : les provisions progressent de +12,0 %, bien plus qu’en 2019 (+0,4 %) et plus rapidement que les créances douteuses. Le taux de provisionnement des créances douteuses brutes s’inscrit donc en hausse de 1,6 points sur l’année à 54,06 % en 2020. Décomposition des créances douteuses nettes par agent économique 2016 2017 2018 2019 2020 Variation 2020/2019 Douteux nets 21 510 22 864 24 613 26 946 29 264 8,6% dont entreprises 53% 55% 64% 63% 67% 4,1 pt dont ménages 46% 42% 34% 35% 32% -3,7 pt dont autres agents 1% 2% 2% 1% 1% -0,4 pt Poids de ces clientèles au sein des concours sains totaux consentis à la clientèle dont entreprises 45% 44% 43% 42% 43% 0,9 pt dont ménages 51% 52% 53% 53% 53% -0,6 pt dont autres agents 4% 4% 3% 5% 4% -0,3 pt Source : IEOM Proportionnellement, le taux de douteux est plus élevé pour les entreprises que pour les ménages. En effet, les entreprises représentent 43 % du total des encours sains portés par les banques FBF, mais concentrent deux tiers des créances douteuses nettes, alors que les ménages représentent 53 % des encours sains et seulement un tiers des créances douteuses. Depuis 2017, la hausse des créances douteuses se concentre sur la clientèle des entreprises, ce qui traduit vraisemblablement la plus forte sensibilité de cette clientèle au ralentissement économique. 1Ces chiffres diffèrent de ceux p.183 (encadré) qui concerne l’ensemble des établissements, y compris hors FBF. 170