3.2 L’ÉQUILIBRE EMPLOIS-RESSOURCES DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT LOCAUX Fin 2020, les emploisdes quatre banques FBF de Nouvelle-Calédonie s’établissent à 939 milliards XPF, en progression de 8,4 % par rapport à l’année précédente. Équilibre emplois - ressources Structure Variation Millions XPF 2016 2017 2018 2019 2020 Déc.20202020/2019 Emplois 792 319799 159802 572866 370939 310 8,4% Excédent des op. diverses 5 091 1 197 183 0 7 966 1% n.s Crédits bruts 722 709748 268 777 504 813 639 850 678 91% 4,6% Réserves obligatoires et libres 61 312 49 694 24 885 52 731 80 667 9% 53,0% Positionextérieure nette desEC (si positive)3 207 0 0 0 0 Ressources 792 319799 159802 572866 370939 310 8,4% Dépôts collectés (- encaisses) 591 761602 925 586 707 597 464 629 930 67% 5,4% Ressources propres - Val. immo. 75 543 76 492 81 879 78 905 85 826 9% 8,8% Excédent des op. diverses 8 501 9 056 4 973 17 763 44 205 5% n.s Réescompte 9 452 9 725 9 903 12 147 48 203 5% n.s Position extérieure nette 107 062100 962 119 110 160 092 131 146 14% -18,1% Source : IEOM Les ressourcesdes banques locales sont affectées en quasi-totalité à leur activité de crédit (91 %), le solde étant déposé notamment auprès de l’IEOM et de leur maison-mère. Elles émanent essentiellement des dépôts collectés (67 % des ressources). Ceux-ci,minorés des encaisses, représentent 630 milliards XPF à fin décembre 2020, en hausse de 5,4 % sur l’année. Les banques locales se financent également sur ressources propres (9 % du total des ressources), pour un montant de 86 milliards XPF à fin 2020 (+8,8 % sur un an). Le solde emplois-ressources clientèle, à savoir la différence entre les encours de crédit et de dépôts, se creuse de 5 milliards XPF en 2020 (+2,1 %, à 221 milliards XPF), la hausse des encours de crédits bruts (+37 milliards XPF sur un an) étant plus importante que la collecte locale des dépôts sur la même période (+32 milliards XPF). Afin de financer leur déficit emplois-ressources les banques ont recours principalement à des emprunts interbancaires auprès des maisons-mères, et à la collecte de dépôts hors zone. La gestion de ce déficit est plus délicate pour les établissements de la place qui n’appartiennent pas à un réseau bancaire national. Ainsi, certaines banques peuvent avoir recours en complément àdes ressources de marché, notamment des émissions de titres de créances négociables. Ces1 derniers s’élèvent à 32 milliards XPF à fin décembre 2020, après 72 milliards XPF un an auparavant. Par ailleurs, le réescompte et les lignes de crédit de l’IEOM(voir p.161) mises en place dans le cadre de la politique monétaire apportent également des sources de financement aux banques.2 La position extérieure nette3,en dégradation continue depuis 2018, se redresse à -131 milliards XPF (après -160 milliards XPF en décembre 2019). Le solde entre les avoirs et leurs engagements hors de la zone d’émission, structurellement négatif en Nouvelle-Calédonie, s’améliore en rythme annuel (+18,1 %), du fait de la baisse des engagements hors zone d’émission, plus forte que la hausse des avoirs des établissements de crédits hors zone d’émission. 1Formules de placements à échéance fixe, d'une durée comprise entre 1 jour et 7 ans. Les TCN sont essentiellement souscrits par des grands investisseurs et des organismes de placement collectif (OPCVM). Entrent dans la catégorie des TCN : - Les Certificats de Dépôts (CD) - Les Bons à Moyen Terme Négociables (BMTN) - Les Billets de Trésorerie (BT) - Les Bons des Institutions Financières Spécialisées (BISF). 2Ces refinancements de banque centrale représentent désormais autour de 9 % du total du bilan des banques FBF (à décembre 2020). 3Les montants affichés ici sont différents de ceux que le lecteur trouvera dans la partie IV. S4. 7. La circulation fiduciaire, car le périmètre des établissements retenus est différent entre ces deux parties : seulement les établissements FBF ici contre l’ensemble des établissements de crédit de la place pour la deuxième. 169